Le Web imparfait

Je relis les vieux classiques. Traduction libre de « Small Pieces Joined Together » de David Weinberger.

Le Web célèbre notre imperfection, un reflet de ce que nous sommes. Le Web est le lieu où on peut diffuser nos points de vue, nos expériences, nos essais, nos réussites et nos erreurs et se remettre immédiatement sur pieds. Ce n’est pas fait pour bâtir un consensus. Il n’y a pas une « bonne façon » de se comporter et de s’exprimer sur le Web et si c’était le cas, qui voudrait s’en servir? Le Web n’est pas une « ressource en information », une librairie, un endroit où trouver une réponse absolue à nos questions. Le Web est beaucoup plus intéressant. Il ne sera jamais parfait, complet, final, total, vrai sans aucune exception, bien sans aucun doute. C’est le reflet de notre nature humaine imparfaite, un hâvre où se réfugier des conventions, du professionnalisme et de la perfection que nous impose la vie en société.

Ensemble on s’achète une équipe?

Springwise vient d’émettre ses tendances 2008 et parmi elles, le « crowfunding », soit la mise en commun des économies collectives pour acheter des actifs. Le MyFootballClub vient de compléter l’achat d’un club de foot au Royaume-Uni. Imaginez si Desjardins se lançait dans de telles aventures…

Voici l’article:

MyFootballClub, which we’ve been tracking since they launching in May 2007, just announced that they’ve agreed to buy a controlling stake in Ebbsfleet United FC, with the option to buy the the remaining share in the future.

To refresh your memory: in less than three months, MyFootballClub signed up 50,000 people willing to pay a GBP 35 membership fee to buy and manage a football (soccer) team with a crowd of other dedicated fans. MyFootballClub members will vote on player selection, transfers and all other major decisions.

When it got down to picking a team to buy, MyFootballClub was approached by nine football club owners and also sought contact with several others. Some of the crowd’s favourite clubs didn’t make the cut, because they had too much debt or were too regional. One of the reasons for picking Ebbsfleet United is that it stands a good chance to reach the national Football League.

Ebbsfleet United’s manager, Liam Daish, seems to be pleased with the deal: « Everyone has worked wonders to get this club to in the top half of the Conference. We all agree the club needs something extra to take it to the next step. As a football fan, I think the MyFootballClub idea is fantastic. And as the coach, I look forward to the challenge of working with thousands of members to produce a winning team. »

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Radiohead et le modèle québécois

Ce soir trois événements sur le thème de la musique: Daniel Bélanger live au Métropolis (wow!), l’album « In Rainbows » de Radiohead en différé (re-wow!) et la condamnation de la mère célibataire Jammie Thomas à 222 000 $ d’amende pour « piratage » par l’idiote RIAA, le regroupement de l’industrie de la musique américaine. La RIAA est finie. Même Bruce Lehman, un des artisans des lois pour le droit d’auteur, l’affirme: « C’est malheureux ».

De fait, la RIAA vient tout simplement de se faire hara-kiki. Prise à son propre jeu, elle vient de condamner une innocente à une amende absurde, devenant sans équivoque l’oppresseur, le pourri, l’égoiste. Une violence démesurée qui enlève toute crédibilité à son message. Gandhi avait fait la même chose en poussant les Anglais à arrêter des pacifistes.

Pire: la RIAA vient de divorcer avec les artistes, ses véritables clients… Radiohead est le premier à consommer son divorce en lançant une vente « volontaire » exclusive directement par l’artiste. Quelle belle invitation: je décide combien verser pour l’album (méchante belle étude de marché en même temps…). Les autres artistes vont suivre, tous. L’industrie gère des parts de marché, les artistes vivent une relation avec le public, leurs fans. C’est au coeur de leur métier.

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J’étais rassuré aujourd’hui en lisant que les bonzes de l’industrie québécoise cherchaient des voies originales de commercialisation. Y aurait-il un modèle québécois pour définir l’avenir de la musique?