Il y a des alternatives au logiciel Basecamp

comicsJe n’en peux plus de Basecamp. Oui c’est puissant, flexible, assez simple à utiliser et conçu pour faciliter les échanges autour des projets. Mais ça devient vite un foutoir à cause de sa flexibiité justement et de la discipline que cela exige des gestionnaires de projets. J’essaie de m’en éloigner de plus en plus. Voici trois solutions vraiment prometteuses.

Podio

C’est mon préféré. L’outil est bien structuré et comprend aussi le volet collaboratif et conversations qui fait la force de Basecamp. En fait, il oblige à bien se structurer et à organiser son projet, qu’on le veuille ou pas. On peut évidemment y inviter d’autres personnes et organiser nos rencontres en un clin d’oeil. De plus, les services de cloud de type DropBox, Google Docs et Evernote y sont très bien intégrés, ce qui nous permet d’ajouter des pièces jointes aux différents projets. Finalement, on peut y accrocher des plugiciels sous la forme d’app, dès qu’on a un problème particulier à résoudre ou qu’on veut ajouter des fonctionnalités au service de base.

Symphonical

Cet outil offre à peu près les mêmes fonctionnalités que Podio, mais avec plus d’audace, puisqu’il utilise la métaphore des post-it et des commentaires. Parfaitement bien intégré à Google Hang-out, il offre une interface conviviale et joyeuse. J’ai joué un peu avec et ça me paraît très simple et efficace et assez facile à utiliser. Ce type d’interface exige probablement un peu plus d’adaptation et ce n’est pas donné à toutes les organisations.

Framebench

Le petit dernier, le darling de la presse techno américaine, est destiné expressément aux designers graphiques. Vous voulez travailler sur des images, des schémas, des maquettes graphiques, c’est l’outil parfait. On peut y annoter les images, les modifier, les commenter. Une façon très élégante de collaborer avec ses clients et de garder en mémoire toutes les demandes qui ont été faites en cours de projet. Cela nous permet de rappeler au client que le tout dernier changement qu’il vient de demander avait déjà été refusé de sa part quelques mois plus tôt…

La campagne Obama 2012: Rockn’Techno!

Le magazine The Atlantic nous présente un article palpitant sur l’arrière-scène technologique de la campagne d’Obama (merci Vallier Lapierre pour le signalement). Le pari était audacieux: développer l’architecture logicielle permettant de réunir et de présenter en temps réel toutes les informations sur leurs partisans, électeurs, donateurs et bénévoles. Jusque là, les partis se contentaient de faire des ponts entre
les outils logiciels développés par des tiers et leurs outils internes et on pouvait obtenir des rapports à des intervalles réguliers qu’il fallait ensuite triturer et analyser pour en tirer les conclusions utiles.

Le projet intitulé Narwhal est né de l’incapacité des fournisseurs externes de livrer une solution assez robuste pour une campagne électorale. On y a réuni les meilleurs geeks et ingénieurs informatiques, organisateurs politiques et spécialistes du marketing interactif. Et au jour J, alors que le système des Républicains appelé Orca (l’orque est un prédateur du narval) s’écroulait, celui des Démocrates développé sur l’architecture de cloud computing d’Amazon était un franc succès sur toute la ligne.

Or le plus impressionnant, c’est que le projet a été développé avec la méthodologie agile. Et à la première livraison du tableau de bord, les organisateurs du parti ont failli tous les virer, car si le système était bien conçu, simple et robuste, l’interface était pourrie et les non initiés ne pouvaient pas s’imaginer un produit fini. Et c’est vers la fin que le miracle a eu lieu.

L’article décrit très bien la tension quasiment insoutenable qu’il y avait parfois entre les développeurs et les gestionnaires. Chapeau aux gestionnaires du Parti démocrate qui ont eu le courage de faire confiance jusqu’à la fin.

Le magazine Ars Technica permet d’approfondir le sujet en présentant tant le point de vue des Démocrates que celui des Républicains. D’autres y vont d’une critique impitoyable du projet Orca.