Une agence de branding doit se rendre utile

Branded Utility: un concept qui date, mais qui demeure d’actualité. Les agences qui se contentent de créer des « expériences » divertissantes qui sont des extensions des campagnes traditionnelles ne créent pas de valeur pour leurs clients.
Avec le 2.0 et les initiatives qui pleuvent, les marques peuvent créer des services utiles, donc à forte capacité virale, et ce, à une fraction du coût.
Des exemples: l’outil Slide qui s’intègre dans Flickr et Facebook, que Kodak ou Nikon auraient  pu créer, plutôt que de créer sa « mee-to » galerie de photos.
Combien d’agences ont pris ce virage au Québec? Mmm… je cherche encore.

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Ensemble on s’achète une équipe?

Springwise vient d’émettre ses tendances 2008 et parmi elles, le « crowfunding », soit la mise en commun des économies collectives pour acheter des actifs. Le MyFootballClub vient de compléter l’achat d’un club de foot au Royaume-Uni. Imaginez si Desjardins se lançait dans de telles aventures…

Voici l’article:

MyFootballClub, which we’ve been tracking since they launching in May 2007, just announced that they’ve agreed to buy a controlling stake in Ebbsfleet United FC, with the option to buy the the remaining share in the future.

To refresh your memory: in less than three months, MyFootballClub signed up 50,000 people willing to pay a GBP 35 membership fee to buy and manage a football (soccer) team with a crowd of other dedicated fans. MyFootballClub members will vote on player selection, transfers and all other major decisions.

When it got down to picking a team to buy, MyFootballClub was approached by nine football club owners and also sought contact with several others. Some of the crowd’s favourite clubs didn’t make the cut, because they had too much debt or were too regional. One of the reasons for picking Ebbsfleet United is that it stands a good chance to reach the national Football League.

Ebbsfleet United’s manager, Liam Daish, seems to be pleased with the deal: « Everyone has worked wonders to get this club to in the top half of the Conference. We all agree the club needs something extra to take it to the next step. As a football fan, I think the MyFootballClub idea is fantastic. And as the coach, I look forward to the challenge of working with thousands of members to produce a winning team. »

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Second Life, ça va durer ou pas?

On a eu une discussion en famille fascinante sur le phénomène Second Life. En vrac, voici les idées qui en sont sorties: Second Life est un espace où plusieurs y trouvent du plaisir et où des paumés de ce monde se construisent une représentation idéalisée et fuient ainsi la réalité. Comme les lignes de rencontre par téléphone ou le chat à la irc, Second Life nous permet ne nous faire notre cinéma et de tisser des liens idéalisés avec d’autres. Le risque: ne plus investir la vie réelle.

Il y a quelque chose d’épeurant en effet que de voir ces personnes investir à fond cet espace virtuel et de jouer à la vie de stars dans le monde virtuel, alors qu’il y a tant à faire dans la vraie vie.

Ma prédiction, l’engouement va s’éteindre et mourir de sa belle mort tout simplement parce que la vie, la vraie, est toujours plus forte que le cinéma.
J’inclus une vidéo qui explique vraiment bien ce qu’est Second Lif (gracieuseté de Yves).

Plaxo wow!

Plaxo m’a sauvé la vie! Ce service permet de conserver son carnet d’adresses en ligne et de le maintenir à jour en permanence. En fin de semaine, j’ai fait le grand saut de Windows vers Mac OS (c’est la faute du iPhone ;-)) et rappelez-vous le bordel d’export-import des adresses de Outlook. Avec Plaxo, pouf, un clic et c’était complété et ce, parfaitement. Wow…

Pour installer Plaxo, il suffit de télécharger une petite application qui se greffe discrètement sur Outlook, Thunderbird, le carnet d’adresses de Yahoo! et même sur celui du Mac OS. De là, votre carnet d’adresses est disponible en ligne (en privé). Dès qu’un de vos contacts met à jour ses informations personnelles, hop! le contact de votre carnet d’adresses est instantanément mis à jour.

Bon, bon… je ne suis pas fort habituellement pour les bidules qu’on doit installer, mais là j’ai eu un coup de foudre. Désolé chers amis, mais vous risquez fort d’être harcelés par mes invitations dans les jours à venir.

PS: Plaxo a profité du SuperBowl pour diffuser sa pub sur YouTube, une pub franchement mauvaise, mais l’idée était quand même bonne.

Sans haute vitesse, plus de web 2.0

Mon ami Yves m’avait raconté sa redécouverte avec la vie de chalet: l’accès Internet par modem téléphonique. Sa conclusion: sans la haute vitesse, au diable les wikis, ajax, applications Web, bref une bonne partie du Web 2.0. Prenez le courriel. En basse vitesse, on téléchargeait nos échanges sur son poste et on les lisait ensuite. Les pages Web, c’était réservé pour vérifier deux ou trois infos et voilà tout.

Les portails sont morts avec la basse-vitesse et en 2003, Jakob Neilsen décrivait brillamment notre comportement à venir: des visites fréquentes, courtes, avec retour à notre portail, la ligne de recherche de Google. De fait, c’est la notion de page d’accueil qui est en voie de disparition. Au Cirque du Soleil par exemple, plus de 55% des visites arrivent par une autre porte que la page d’accueil: de quoi donner des maux de tête aux développeurs…

Les blogues, convergence 2.0?

Les journalistes citoyens nous protègent-ils des médias biaisés et de la pensée unique? Rien n’est moins certain, nous rappelle Norman Spector dans une récente chronique du Devoir, parce qu’on est tous biaisés.

Spector réfère à l’étude du professeur Drew Westen de l’université Emory, qui a mesuré l’impact de différentes informations sur le cerveau à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique. Ainsi, une personne convaincue d’un point de vue ignore simplement les faits contradictoires. Par contre, les faits qui confortent son opinion stimulent les zones du cerveau reliées au plaisir qui deviennent alors hyperactifs. On compare cette réaction à celle d’un toxicomane qui consomme. Un bon gros fix, quoi!

Les journalistes des médias n’échappent pas à ce piège, mais ils ont l’avantage d’appliquer des règles strictes (deux sources vérifiées, etc.) et d’être soumis au jugement de leurs pairs. Le citoyen peut débusquer des infos négligées ou cachées par les médias, mais il n’est jamais à l’abri des dérives collectives.

Qui peut bloquer une info non vérifiée publiée dans un blogue, reprise dans des milliers d’autres et votée « nouvelle d’intérêt » dans d’autres milliers de communautés? Un ou des médias qui pourront démontrer l’erreur et qui auront la crédibilité de le faire.

Je me méfie autant de la convergence des médias que de la convergence 2.0, celle des idées reçues.

Mon petit grain de sel aujourd’hui…

Tendances pub…

Comme chaque année, VDL2 vient de publier sa révision annuelle de ses tendances 2006-2010. Dans son 3e point, il y parle du brasse-camarades à venir dans l’industrie de la pub au Québec. J’aime bien… Et le texte tombe d’autant bien que le magazine de référence en publicité Adverting Age vient d’imiter Time et d’attribuer le titre d’Agence de l’année au consommateur. Ce titre prestigieux est habituellement accordé à une agence qui s’est démarquée par sa créativité. Là, c’est Coke et Menthos Ici, c’est Mastercard qui diffuse les « créations » de ses visiteurs avec priceless.com

Préparez-vous à un tsunami de tentatives de récupération de la « créativité » du public, parce que la grande préoccupation des agences cette année sera de trouver le moyen de harnacher cette grande créativité. Et gageons qu’on verra plus d’erreurs que de bons pas dans l’année qui vient.

Le Web 2.0 est derrière nous…

Dans une autre vie, j’étais chroniqueur sur Multimedium, dans Le Devoir et je tentais d’apporter mon grain de sel aux transformations dans l’industrie. Aujourd’hui, je reprends la plume, après des années de silence en entreprise et d’implication en coulisses.

Comme ça, nous, les utilisateurs d’Internet et producteurs de nos propres contenus, nous sommes la personne de l’année. Comme c’est toujours le cas quand c’est le Time qui le dit, c’est vrai et vraiment… derrière nous. C’est là, complètement, intégré aux us et coutumes. L’année qui vient nous donnera l’occasion de voir les services qui vont s’essoufler, se dégonfler et ceux qui vont croître et se développer.

Le phénomène du Web 2.0 vivra aussi ses soubresauts. À voir tout ce qui se publie, se diffuse et se dit, j’ai de plus en plus un malaise avec le phénomène du social networking. Il y a dans le Web 2.0 les ingrédients des shows de télé-réalité où le Web devient le moyen de se « représenter » soi-même, de bâtir son image publique, se faire connaître et se « vendre ». C’est le marché où les manipulateurs de symboles sont en concurrence les uns avec les autres pour se vendre, se faire connaître, désirer, recruter. Cela coincide avec l’individualisme à tout crin, l’idéologie de la compétitivité et la mise au ban des défenseurs de la solidarité sociale.

Cette parodie du curriculum fictif de Michael Cera est fascinante de vérité.