Une agence de branding doit se rendre utile

Branded Utility: un concept qui date, mais qui demeure d’actualité. Les agences qui se contentent de créer des « expériences » divertissantes qui sont des extensions des campagnes traditionnelles ne créent pas de valeur pour leurs clients.
Avec le 2.0 et les initiatives qui pleuvent, les marques peuvent créer des services utiles, donc à forte capacité virale, et ce, à une fraction du coût.
Des exemples: l’outil Slide qui s’intègre dans Flickr et Facebook, que Kodak ou Nikon auraient  pu créer, plutôt que de créer sa « mee-to » galerie de photos.
Combien d’agences ont pris ce virage au Québec? Mmm… je cherche encore.

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Ce sont surtout les coureux de concours qui cliquent sur les bannières

Nouvelle étude de ComScore qui montre que 50% des clics sur bannières sont réalisés par les mêmes 6 % des utilisateurs. Les gros cliqueux de bannières sont en général plus jeunes (25 – 44 ans), moins nantis (revenu familial < 40K$) et accrocs d’Internet (4 fois plus longtemps que la moyenne).

Leurs patterns de navigation sont aussi différents de la majorité, se rapprochant plus des coureux de concours et de ceux qui écoutent les infomerciaux, rappelle Sean Carton dans ClickZ.

En conclusion, pour avoir beaucoup de clics, les belles créations sont inutiles: il faut s’adresser au cerveau reptilien et appliquer les bonnes vieilles règles du « call-to-action » bassement commericiales (coupons, rabais, prix). Décourageant, non?

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La bannière intrusive perd encore du terrain

Plus de 10, 5 milliards de dollars seront dépensés en publicité en 2008. De cette somme, 11% sera de la publicité ciblée selon le comportement des internautes (behavioral advertising), souligne une nouvelle étude de eMarketer. Et si eMarketer ne se trompe pas, on prédit que 30 à 50% des publicités seront servies sous cette forme d’ici 2011. On mesure, on observe vos comportements et on propose des publicités de plus en plus pertinentes et ciblées.

La bonne nouvelle: les pop-up, dhtml, publicités intrusives et interruptives vont perdre du terrain. La page d’accueil cessera d’être envahie de bannières nuisibles qui vont se retrouver en partie dans des sections plus « reculées » des sites Web, là où le visiteur ciblé sera plus disposé à accueillir des publicités adaptées à ses besoins du moment.

La mauvaise: il n’y a pas de véritable contrôle de ces précieuses informations recueillies, compilées, comparées et analysées par tous les annonceurs de la planète. Et ça c’est inquiétant….

Dans la même veine, ça me rappelle un article fascinant de Jared Spool sur la mort tranquille des refontes majeures de sites Web. Avec la haute vitesse et la navigation par engin de recherche, les internautes arrivent de moins en moins par la page d’accueil, mais par des chemins de plus en plus différents et « personnalisés ». Un site Web n’est donc plus une arborescence logique où le visiteur part de la page d’accueil pour arriver dans les sections secondaires, mais une structure organique où le visiteur crée son propre sentier depuis les pages indexées jusqu’à la complétion du processus d’achat.

Les agences de pub à l’heure des choix

Microsoft achète aQuantive, le CRTC permet de faire passer de 12 à 15 minutes l’heure le temps consacré à la publicité dans les émissions de télévision et l’agence de publicité Bleublancrouge annonce la création de l’agence BW (formée d’une seule personne pour l’instant…) et consacrée au bouche-à-oreille. Internet vient finalement de frapper le monde des agences de publicité.

De fait, les deux mamelles de la publicité traditionnelle sont présentement en péril: le clip de 30 secondes qu’on produisait à coups de centaines de milliers de dollars, menacé par les contenus produits par les usagers et la diffusion via le Web, et l’achat publicitaire de masse dans les médias qui ne permet plus de rejoindre sa clientèle et qu’il faut remplacer par une foule d’initiatives complexes et difficiles à réaliser. Par quoi ces deux mamelles seront-elles remplacées? Le cas de David Lubars chez BBDO donne quelques pistes.

De plus, lors d’une récente présentation, Doug Weaver, président du Upstream group, y allait d’une prédiction: les agences vont se spécialiser en deux groupes, celles qui choisissent d’être « transactionnelles » et celles qui décident de faire du « marketecture ». Les transactionnelles s’occuperont des achats médias par le biais d’outils de plus en plus sophistiqués, comme chez Yahoo!, tandis que les autres agences devront être innovatrices et créatives afin de se consacrer à résoudre les problèmes de leurs clients.

On vit une époque formidable, vous ne trouvez pas?

La pub télé revisitée par EchoStar Google

Google vient finalement d’annoncer son projet innovateur de pub télé avec EchoStar. Advertising Age nous en donne une bonne explication (pendant que Bénéfice.net semble glisser sur la nouvelle…). L’entente avec EchoStar lui permet d’offrir un service d’enchères de temps d’antenne auprès de 120 canaux de télévision câblée. Les annonceurs verront un onglet apparaître dans leur compte Adwords qui leur permettra de choisir et de miser sur le temps d’antenne disponible à l’aveugle, c’est à dire sans connaître le prix proposé par des concurrents.

La vraie nouveauté est la suivante: 24 heures après la fin de l’enchère, on pourra découvrir qui a gagné, quelles annonces ont été diffusées et surtout, combien de téléspectateurs l’ont vue. C’est le pay-per-view en temps quasi-réel. Donc, plus la pub est populaire, plus elle roule au moment opportun, plus l’audience sera grande. Finie l’époque où les diffuseurs vendaient de la pub selon la cote d’écoute moyenne de l’émission, peu importe le succès de la pub.